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jeudi 22 octobre 2009

Discours de campagne

Voilà un exercice qui reste pour moi une épreuve : le discours en public.
Etant donné que je pars de très très loin, je ne pouvais que m'améliorer!

Lors de la campagne de 2008, j'ai fait un discours en public...un soir dans un lotissement à l'Etang.
J'attendais mon tour bien sagement, le sang a disparu petit à petit de tout le haut de mon corps: j'étais encore plus blanche que je ne le suis d'origine, c'est dire!
J'ai dû lever une ou deux fois les yeux de mon texte, l'énoncer avec une voix si fluette que presque inaudible et sans aucune intonation ou presque!

La première fois que j'ai pris la parole au conseil municipal, j'avais préparé un texte sur ma vision de la politique de la petite enfance.
Au fond de la salle, là où j'étais assise, les micros étaient portatifs.
Il tremblait tellement dans ma main droite, que j'ai dû utiliser ma main gauche pour le bloquer!
Fort heureusement, ma voix était plus forte et le ton plus approprié!

Bon an mal an, de prises de parole au conseil, en réunion, lors de manifestations, devant les medias, sur les radios, devant des interlocuteurs plus ou moins nombreux, plus ou moins illustres, en animation de réunions, la peur diminue.
Mais elle demeure, je suis loin de maîtriser le discours, les yeux détachés du papier, les bonnes intonations...

Lors de notre dernière campagne, j'ai doublé mon nombre de discours : 2
Un lors du premier tour, Rue-Jacquot et le second lors du deuxième tour à Bouillon.

Bien évidemment, les deux discours "super écrits"(mis en ligne en fin de message), ça rassure ;
La foule de 400 à 500 personnes Rue-Jacquot, moins;
une foule très bavarde et dissipée qui scande "Huguette, Huguette, Huguette" car impatiente de l'entendre parler après la multitude d'intervenants ne m'aide pas à dissiper ma peur;
Je lance à l'animateur...tu n'as qu'à dire que je m'appelle huguette!!!
Me voilà derrière ce satané micro, j'avais tenté auprès du technicien de faire valoir ma faible voix (menteuse) pour qu'il force un peu la sono...il m'a envoyée paître, le traître!
Donc seule face au monde entier, mon petit texte à la main, je me jette.
Cette foule, si bavarde, d'où émanait un brouhaha indescriptible s'est métamorphosée en élève silencieux.
D'abord glacée, puis inquiète, puis interloquée, puis interrogative, puis résignée; les sifflets, les tomates ne venant pas, quelque peu rassérénée, j'égrenais les mots que j'avais choisi, soupesé, écrit pour donner du sens à mon intervention, sur le plan politique, social, économique...
toujours engluée dans ma réserve et dubitative jusqu'au bout par ce silence pesant.
Je conclue, applaudi, Madame Bello me félicite pour l'aspect didactique de mon intervention; voilà, en fait ils m'écoutaient attentivement!
Lorsque l'on ne s'y attend pas, c'est un peu bizarre à vivre!

Bouillon, coincé entre Grande Fontaine et Tour des Roches, un mercredi soir.
Il n'est absolument pas prévu que je parle mais discours écrit dans la journée blotti dans ma poche, je m'enquiers de savoir qui intervient de notre groupe pour le reste des meetings-sauf de ceux de ce soir, bien évidemment-.
pas le temps de me préparer psychologiquement, pas la tenue adéquate, la coiffure qui va bien, bref un autre soir mais pas ce soir...
Non, tu comprends Virginie, par là-bas c'est le quartier d'untel, là-bas celui de l'autre etc, donc c'est le second meeting de ce soir à Bouillon ou jamais.
Pas prête, mais pas prête non plus à ne pas dire mon texte...cesse d'être ridicule...ok c'est ce soir.
Sauf qu'arrivée sur le lieu, j'ai dit...en fait ce sera jamais....le pupitre, d'habitude adossé au camion, lové entre tous les intervenants, se trouve au beau milieu de l'aire de jeu de Bouillon; une aire de jeu noire de monde....
L'orgueil l'a emporté.
J'ai ravalé tous mes faux arguments, fait celle qui assure à mort, et me suis fait connaître comme la "parlante" du PS.
Mise à part le fait que l'annoncée "grande composante" avait un micro 20 centimètres au dessus de sa tête, que Madame Bello, qui d'habitude se trouve derrière ou sur le côté, était assise pile en face, le discours s'est plutôt bien, très bien passé.
De silencieux, le public a, cette fois, joué le jeu du participatif.
sympa...




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