Protected by Copyscape Plagiarism Check

dimanche 10 août 2008

Le tourbillon de la vie

Comme un appel d'air, vers l'avant, croit-on;
ma peur du vide s'accroît avec les années, et l'expérience peut-être;
ne pas perdre pied, être grisée par le minuscule pouvoir déposé au creux de mes mains.

Lorsque je sonde mes craintes, que je déroule le fil sinueux de mes affects, voilà ce qui me taraude.

Garder la conscience, ne pas me fourvoyer, me perdre tout en se gardant de la fébrilité.
Même si le pouvoir que l'on m'a confié est infime, les possibilités de se noyer dedans sont fortes.

Le statut d'élu, pour peu que l'on ait un embryon de vie intérieure et une conscience en éveil, amène très rapidement à se poser la question du pouvoir, de ses abus, et des responsabilités qu'il incombe.

Comme dirait Jeanne Moreau:

Elle avait des yeux, des yeux d'opale
Qui m'fascinaient, qui m'fascinaient,
Y avait l'ovale d'son visage pâle
De femme fatale qui m'fut fatal

2 commentaires:

Anonyme a dit…

quel pouvoir ? tu n'es qu'un instrument momentané de quelque chose de plus grand (que tu ne cprends que partiellement). fais de ton mieux sans te poser de questions car ton vrai pouvoir est très limité et surtout éphémère comme tous les pouvoirs.

Virginie a dit…

A Anonyme,
Je ne prétends pas tout connaître et tout comprendre mais je navigue yeux, oreilles et coeur grand ouverts...et pieds sur terre même si il m'arrive des introspections au résultat empli de doutes. Je sais et l'ai exprimé, ne détenir qu'un infime pouvoir.
Très pragmatiquement, même minuscule, j'en use et abuse lorsque le misère, l'injustice frappe à ma porte. Et je parle de la vraie misère, avec de vraies personnes, pas celle que l'on se raconte dans les salons, ou celle vue à la télé.
Même limité, éphémère, même si je ne suis qu'un instrument (sic), cet instant où j'ai pu sortir quelqu'un de la rue, redonner un espoir à une mère de famille, voir poindre un sourire sur le visage d'un enfant, je le vis pleinement et je suis heureuse d'avoir commis "un abus de pouvoir"!
Si l'on reste assis derrière sa télé ou son écran d'ordinateur en disant que tout est pourri et que l'on ne tente rien pour que cela change...que connaît-on vraiment?
Il faut bien que certains prennent des responsabilités, avec l'écueil que cela comporte, se retroussent les manches et mettent les mains dans la misère humaine.
Car voilà une grande partie de mon rôle et travail d'élu!